Le Prix de vente des bois sur pied à la hausse

Pour la deuxième année consécutive, l’interprofession nationale France Bois Forêt dans le cadre de l’Observatoire économique, la Société Forestière de la Caisse des Dépôts, l’ASFFOR (Association des Sociétés et groupements Fonciers et Forestiers) et les Experts Forestiers de France (EFF) publient l’Indicateur du prix de vente des bois sur pied. Celui-ci a pour objectif de constituer une référence annuelle du prix des bois sur pied en forêt privée et d’aider à mesurer la performance de l’investissement forestier.
Cette nouvelle édition de l’Indicateur présente une progression de 2013 à 2014 et révèle plus globalement une évolution positive sur ces dix dernières années, malgré des fluctuations liées à l’activité économique européenne et mondiale et aux tempêtes.

Un marché à la hausse de 2013 à 2014

Malgré une progression de 27 % des volumes mis sur le marché par rapport à 2013, on observe une demande en forte augmentation ce qui entraine une hausse corrélative du prix d’achat de la matière première. L’Indicateur du prix de vente moyen affiche ainsi pour 2014 une hausse de 3,4 % par rapport à 2013, avec un prix moyen établi à 54,95 €/m3 contre 53,10 €/m3 en 2013.

On constate par exemple que le pin maritime connait une progression de 16 % en 2014 (contre 6 % en 2013) et que le douglas continue d’augmenter d’environ 10 % chaque année depuis 2013. Le chêne connait également une hausse de son prix de 10,5 %.

Une évolution qui résulte de plusieurs facteurs

La progression du prix du chêne est liée à l’effet conjugué de la demande en merrain et en grume à l’export, notamment vers la Chine.
Sur le massif aquitain, les effets de la tempête Klaus de 2009 s’estompent, et le déséquilibre entre l’offre de bois et la demande joue dorénavant en faveur des producteurs de bois.

Les investissements réalisés sur les scieries résineuses pour augmenter leur capacité de production portent leurs effets et animent la demande.

Des points de vigilance à observer à moyen terme

Si l’on observe une légère hausse des prix des résineux, en dépit de la chute des mises en chantier, ce constat doit toutefois être relativisé dans la mesure où le groupe épicéa-sapin, qui constitue l’essentiel des ventes résineuses, affiche un prix en recul de 13 %.
L’accroissement de la demande en peuplier, notamment pour la production d’emballages alimentaires, est un facteur de tensions à l’horizon 2020 en raison du déficit de plantation observé depuis 15 ans.

Une évolution positive depuis dix ans

Sur le moyen terme, on constate une évolution positive du prix des bois sur pied, avec une hausse moyenne de 2 % par an depuis 2004. On assiste ainsi à un phénomène de rattrapage après des années de prix bas dont le point d’orgue aura été l’année 1999. Le bois est soumis aux mouvements de conjoncture économique européenne et mondiale : l’embellie en 2007 due à la hausse mondiale du cours des matières premières puis le recul de 2008 en raison de la crise des subprimes. Les aléas du climat, tels que la tempête Klaus en 2009, ont également impacté le prix du bois à la baisse. Celui-ci a amorcé une remontée en 2012.