Maladie de Lyme : C'est le moment d'être vigilant

La maladie de Lyme ou "borréliose de Lyme" est une maladie infectieuse due à une bactérie appelée Borrelia burgdorferi, transmise par l'intermédiaire d'une piqûre de tique infecté. Cette zoonose peut toucher plusieurs organes et système, la peau mais aussi les articulations et le système nerveux. Non traitée, elle évolue sur plusieurs années ou décennies en trois stades de plus en plus graves. Le traitement repose sur la prise d'antibiotiques, il sera d'autant plus efficace qu'il sera administré rapidement.

DEFINITION DE LA MALADIE
La maladie de Lyme (ou Borréliose de Lyme) est une infection bactérienne, répandue mondialement (quelques milliers de cas par an en France), transmise à l'homme par piqûre de tiques. Si vous avez été piqué, veillez à bien retirer le corps de l'animal entier (si l'acarien est tiré trop brutalement, sa "tête" reste accroché à l'épiderme et peu créer une infection).

CAUSES ET FACTEURS DE RISQUE
La bactérie responsable est un spirochète, c'est-à-dire une bactérie de forme hélicoïdale, qui répond au doux nom de Borrelia burgdorferi.
Les activités conduisant à des contacts avec les tiques représentent le principal facteur de risque de survenue de la maladie : travaux agricoles, promenades en forêt.
Le réservoir de germes est très vaste : tiques, mammifères domestiques (chiens, chevaux, bétail) et sauvages (écureuils, cerfs, mulots, campagnols).
En France, la majorité des contaminations survient entre les mois de mars et de septembre.

SYMPTOMES
Après l'inoculation cutanée de la bactérie lors de la piqûre de tique, la maladie de Lyme évolue en trois grandes phases, séparées par des périodes asymptomatiques (absence de signes de la maladie).

La phase primaire est caractérisée par une lésion cutanée : l'érythème chronique migrant (ECM). Cette lésion survient ente 3 et 30 jours après la piqûre de tique. Il s'agit d'une papule érythémateuse (rouge) centrée par le point de piqûre, s'étendant progressivement de façon centrifuge. La lésion est ovale (pouvant mesurer jusqu'à 50 cm), la bordure est plus érythémateuse (rouge) que son centre qui retrouve progressivement un aspect cutané normal. Elle est habituellement non prurigineuse (absence de grattage) et siège préférentiellement aux membres inférieurs (parfois aux membres supérieurs, voire au visage chez l'enfant).
Des manifestations générales (maux de tête, douleurs articulaires, légère ascension de la température corporelle, fatigue) et des ganglions proches de la lésion cutanée peuvent être associés traduisant la dissémination de la bactérie dans l'organisme.
En l'absence de traitement, l'ECM évolue pendant quelques semaines (extension progressive) et disparaît sans séquelle.

La phase secondaire survient plusieurs semaines ou mois après la disparition de l'ECM mais peut révéler la maladie (l'ECM étant passé inaperçu ou pouvant manquer dans près de la moitié des cas). Cette phase se caractérise par :
·Des manifestations cutanées : il s'agit de lésions semblables à celles observées lors de la phase primaire de la maladie ;
·Des manifestations articulaires : douleurs articulaires fréquentes. Les arthrites ( inflammation des articulations) sont moins fréquentes et touchent les grosses articulations (genou) ;
·Des manifestations cardiaques : syncopes (perte de connaissance), palpitations (sensation de battement cardiaque dans la poitrine), douleurs thoraciques et surtout troubles de la conduction auriculo-ventriculaire (le "courant électrique" circulant normalement des oreillettes aux ventricules est interrompu de façon sporadique pouvant entraîner de graves problèmes cardiaques). Ces manifestations cardiaques évoluent le plus souvent vers la guérison sans séquelle ;
·Des manifestations neurologiques : la radiculite hyper algique (inflammation très douloureuse des racines des nerfs innervant le territoire de la piqûre de tique). Le nerf facial est fréquemment touché. Une méningite peut également s'observer.

La phase tertiaire se manifeste des mois ou des années après le début de l'infection par :
·Des atteintes cutanées : la maladie de Pick Herxheimer (inflammation cutanée évoluant vers une atrophie de la peau), le lymphocytome cutané bénin (nodules violacés, arrondis, à contours nets, fermes, localisés sur le front, le lobe de l'oreille et régressant spontanément en quelques mois) ;
·Des atteintes articulaires : identiques à celles observées dans la phase secondaire ;
·Des atteintes neurologiques : touchant la moelle épinière ou le cerveau (manifestations neuro-psychiatriques diverses).

PREVENTION
La meilleure prévention individuelle repose sur les mesures barrières vis-à-vis des tiques : port de vêtements couvrants, chaussures montantes, répulsifs… Après chaque ballade en zone à risque, un examen soigneux de la peau devrait être systématique pour repérer et éliminer les tiques accrochées (aisselles, plis du genou, cuir chevelu). Les tiques sont à retirer avec une pince ou un tire-tique le plus rapidement possible. La zone doit être nettoyée (désinfection) et les symptômes surveillés, mais aucun antibiotique « préventif » n’est nécessaire.
Il n’existe pas non plus de vaccin.

 

PREVENTION
La meilleure prévention individuelle repose sur les mesures barrières vis-à-vis des tiques : port de vêtements couvrants, chaussures montantes, répulsifs… Après chaque ballade en zone à risque, un examen soigneux de la peau devrait être systématique pour repérer et éliminer les tiques accrochées (aisselles, plis du genou, cuir chevelu). Les tiques sont à retirer avec une pince ou un tire-tique le plus rapidement possible. La zone doit être nettoyée (désinfection) et les symptômes surveillés, mais aucun antibiotique « préventif » n’est nécessaire.
Il n’existe pas non plus de vaccin.